Partir à l’aventure sur un coup de tête… Qui n’en a jamais rêvé ? Préparez vos chaussures de marche, votre sac à dos et venez découvrir l’aventure inoubliable d’une escapade de dernière minute, vers les merveilleux sommets italiens.
Les défis des abonnés
Je réalise des défis loufoques, amusants et extrêmes grâce aux abonnés sur Instagram ! Retrouve-moi sur Instagram pour découvrir et débloquer les prochains défis !
Une préparation minimale pour un défi de taille
L’Italie regorge d’itinéraires de trek incroyables et je m’apprête à passer à proximité du parc national du Grand Paradis. Le tour du Grand Paradis est un trek de 5 000 m de dénivelé positif sur 70 km, comportant 3 magnifiques cols à plus de 3 000 m. Comment passer à côté de l’opportunité de faire l’un des plus beaux treks de ma vie ?
Seuls bémols : Je n’ai aucun matos avec moi, la météo annonce une pluie sévère pour les quatre prochains jours et je dois être de retour en France d’ici peu.
Mais quand on veut, on peut, n’est-ce pas ? Alors, départ demain, à l’aube ! Je n’ai pas le temps de faire une planification minutieuse du parcours et j’achète le strict minimum de matériel.
Bref, je suis un peu dans le brouillard quant à ce qui m’attend réellement sur le parcours, mais je sais que ce sera une aventure excitante. Je termine ma préparation avec un habituel sushi à volonté et en marche vers l’inconnu !
2 jours en 1 : Les détails d’un trek intensif
Pour le parcours, je me suis fortement inspiré de celui d’un guide, composé de 6 étapes de 6 à 8 heures par jour. Le programme risque d’être chargé. En effet, étant pressé par le temps, il va falloir que je fasse au moins 2 étapes par jour ! Tout cela, avec un sac de 17 kg sur le dos, car je le rappelle, c’est un trek en autonomie complète ! Il faut donc porter la tente, mais surtout de quoi manger pendant tout le parcours. Il est évidemment possible d’optimiser facilement ce poids, mais pas avec une préparation de dernière minute et du matériel premier prix.
Outre ces légers détails, le trek est lancé ! Les paysages sont splendides. La première journée est remplie de lacs, la seconde se caractérise davantage par ses vastes étendues et la traversée d’un glacier, tandis que la dernière journée, qui est la plus casse-patte, propose un terrain de jeu principalement forestier.
Les journées sont longues et difficiles. Le premier jour, je parviens à terminer 2 étapes comme prévu. Le second, je suis contraint d’enchaîner une troisième étape après 17 h (la 5ᵉ donc) ! En effet, la pluie me suit de proche et je suis au niveau du col le plus dangereux. Je dois absolument le passer tant qu’il est sec. J’arrive complétement épuisé ! Mais pas de grasse matinée le lendemain, départ à 5 h, après une courte nuit. J’ai grandement apprécié le sushi la veille du départ, alors pour la dernière étape, je m’arrache et donne absolument tout ce qu’il me reste pour réussir à y retourner avant de rentrer en France ! C’est ce genre de petites victoires personnelles qui me rendent le plus heureux.
Une solitude bien accompagnée
La solitude est l’un de mes aspects favoris lors des aventures en nature. Se retrouver seul avec ses pensées, loin du bruit, du rythme de la société, de tout ! Être tout autant émerveillé que vulnérable face à l’immensité des montagnes… Je ne l’explique pas, mais tout cela fait du bien et me semble être très formateur.
Toutefois, au cours de ce trek, j’ai eu la chance de croiser le chemin de beaucoup d’animaux. Beaucoup ! Bien plus qu’à mon habitude. Je dois reconnaître ne pas avoir été très rassuré lorsque j’ai traversé un troupeau de bébés bouquetins sous les regards insistants des mâles, qui m’ont suivi d’un peu trop près, pendant 500 m de descente.
Autre anecdote : Arrivé de nuit, après une longue journée, j’installe mon campement. Étant en zone de bivouac interdit et pas mal stressé par ce genre de chose, j’évite de trop éclairer. En conséquence, je n’aperçois pas qu’un renard m’observe. Lorsque je le remarque, il n’est qu’à un mètre de moi. Voyant qu’il n’a pas peur de mes gros yeux, sans trop savoir pourquoi, tel un félin dominant, je me mets à feuler pour essayer de le faire fuir. Le duel de regard s’éternise et le renard continue de s’approcher lentement. Ce n’est qu’après avoir été chargé qu’il a décidé de fuir ! Espérons que les prochains visiteurs ne seront pas aussi téméraires cette nuit !
Je parviens finalement au bout de ce défi en moins de trois jours, quasiment sec. Armé d’un sac de 17 kg, sur un parcours de 70 km et 5 000 m de dénivelé à monter (mais surtout à descendre, ouille les genoux), j’en ai pris plein les mirettes. Cette aventure aura été une belle preuve qu’il n’est pas nécessaire d’attendre que les astres soient alignés pour se lancer et suivre nos envies, même un peu folles.