The Motion Addict

1km en faisant des roulades

250 abonnés : Parcourir 1 km en roulades

L’envie de vivre de nouvelles expériences sportives toujours plus atypiques a donné naissance au défi le plus absurde de l’année : Parcourir 1 km en faisant uniquement des roulades. Lorsque j’ai commencé à en parler autour de moi, l’idée a enflammé les discussions, j’ai vite compris que ce défi avait du potentiel. Et en effet, j’ai réalisé plusieurs Ironmans et couru des marathons, mais contre toute attente, ce ne sont plus les pires épreuves de ma vie… Désormais, ce sont définitivement ces roulades !

Les défis des abonnés

L’envie du toujours plus

C’est décidé ! Je pars faire mes roulades, sans entraînement, sans tests préalables, sans avoir la moindre idée de l’ampleur du défi. L’inconvénient de ce type de démarche, c’est que je crains que le défi soit trop facile. Grave erreur. Je réfléchis ainsi à des stratagèmes pour rendre le défi plus difficile et amusant. Je songe à attendre le milieu de journée pour faire les roulades sous le soleil en pleine canicule, sans eau. J’hésite à rouler en pleine ville, sur le goudron, au milieu des passants ébahis.

Après réflexions, je me contente simplement de remplacer mon choix initial du lieu. J’échange la piste d’athlétisme bien molle par une plage. Le sable risque d’être plus fatiguant et ennuyant avec la transpiration. Très honnêtement, je ne regrette absolument pas de ne pas avoir poussé le vice plus loin. Vous allez voir que j’ai vécu l’enfer, je ne sais pas comment j’aurais fait plus.

Un départ inquiétant

6 h, le réveil sonne. En route vers une longue plage d’au moins 1 km.

Une fois sur place, je repère un point notable. Ce sera mon arrivée. Je m’éloigne alors d’un kilomètre avant de me retourner. Le repère est trop loin, je ne le vois plus. Je suis extrêmement excité et impatient de commencer. Petite inquiétude : sur le chemin, j’ai vu beaucoup de verre et de coquillages cassés. Ayant prévu d’être torse nu, il va falloir être prudent.

Je me lance. Cinq roulades plus loin, ma tête tourne déjà. Ma crainte de faire un défi trop facile s’envole. Trois roulades plus tard, je me demande comment je vais m’en sortir.

Un véritable combat mental

Jamais, absolument jamais, je n’aurais imaginé que ma tête tournerait autant après si peu de roulades. Est-ce le cas pour tout le monde ? Je vous laisse essayer !

Plus jeune, j’ai eu l’occasion d’enchaîner quelques roulades, au judo, à la gym ou dans un parc. Ce sont ces expériences qui m’ont laissé croire que le défi serait tranquille. Mais là, c’est un tout autre niveau !

À peine la barre des 100 m franchis que j’ai droit à une petite visite de mon estomac. Dès lors, le combat mental commence. Un mal de tête s’installe et je suis sous l’emprise d’une vilaine nausée qui persistera tout au long du défi (et bien après… j’y viens).

Par alternance de pauses et de cris de motivation, j’avance doucement, très doucement, vers les 500 m. Mon état se détériore, je suis dans un profond mal-être. Mes maux de tête s’accentuent et commencent à m’inquiéter. Suis-je en danger ? L’abandon est proche.

Aller au bout, coûte que coûte

J’aime les défis intenses et je refuse toujours de penser à l’abandon. Toutefois, chaque roulade se termine par un arrêt brusque et la force centrifuge résultante me martèle le cerveau. Je ne connais pas cette douleur et c’est une zone qu’il faut préserver. Je veux vraiment aller au bout, mais je crains pour ma santé.

Quelles sont mes solutions ? Comment continuer ? Il faut réduire la force centrifuge générée par les roulades. J’essaye toutes les méthodes et variations possibles. Je finis par adopter les roulades arrière. L’esthétisme laisse place à la survie. Je remercie ma dignité, mais il est temps de se dire au revoir. Je ne ressemble plus à rien, mais j’irai au bout !

Des conséquences durables

Sous les regards douteux des vacanciers, je franchis finalement la ligne d’arrivée, anéanti, mais fier de n’avoir rien lâcher.
Je complète ainsi le défi roulade en 3 h 15, avec le dos proche du saignement, mais sans aucune blessure.

Contrairement à mes attentes, ce défi s’est donc avéré infiniment plus dur que prévu. Anecdote amusante : pendant les jours suivants, tout me donnait la nausée ! Monter un escalier en colimaçon, regarder des vidéos et même l’assiette tournante du micro-ondes.

Heureusement, ce défi n’est pas que stupidité, il y a une belle morale à la fin. Même si on a l’impression de tourner en rond et de ne pas progresser, chaque petit pas (ou roulade 🙃) est important et avec un peu de persévérance, on finit par atteindre ses objectifs les plus fous.